Open/Close Menu Paroisse catholique à Lyon

Après la semaine de prière pour l’unité des chrétiens (du 18 au 25 janvier), nous jouons sur Vaise les prolongations avec deux événements supplémentaires :

  • La journée paroissiale du 11 février au cours de laquelle les enfants catéchisés dans les trois confessions (orthodoxe, protestante et catholique) vivront ensemble un grand jeu : découvrir la nécessaire différence et complémentarité de l’autre pour devenir chrétien. Ce temps fort a été préparé par des catéchistes des trois Églises et commencera tout de suite après la messe. En parallèle, après le repas partagé, les adultes vivront eux-aussi une activité ludique permettant de mieux connaître la confession chrétienne de l’autre… et la sienne.
  • Après l’échange de chaire du 14 janvier au Temple du Change, nous accueillerons la pasteure Edina Pulaï et la communauté protestante de l’Ouest lyonnais le 10 mars à l’église de l’Annonciation pour un nouvel échange de chaire. A cette occasion, il y aura une messe unique à 11h précédée d’un partage d’évangile œcuménique et suivie d’un verre de l’amitié.

C’est l’occasion de nous rappeler ce chemin œcuménique voulu et promu par le Concile Vatican II dans le décret sur l’œcuménisme Unitatis Redintegratio signé en 1964 :
« Promouvoir la restauration de l’unité entre tous les chrétiens est l’un des objectifs principaux du saint Concile œcuménique de Vatican II. Une seule et unique Église a été fondée par le Christ Seigneur. Et pourtant plusieurs communions chrétiennes se présentent aux hommes comme le véritable héritage de Jésus Christ. Tous certes confessent qu’ils sont les disciples du Seigneur, mais ils ont des opinions différentes. Ils suivent des chemins divers, comme si le Christ lui-même était partagé (1 Co 1, 13). Il est certain qu’une telle division s’oppose ouvertement à la volonté du Christ. Elle est pour le monde un objet de scandale et elle fait obstacle à la plus sainte des causes : la prédication de l’Évangile à toute créature. » (UR 1)
« Il n’y a pas de véritable œcuménisme sans conversion intérieure. En effet, c’est du renouveau de l’esprit (Ep 4, 23), du renoncement à soi-même et d’une libre effusion de charité que naissent et mûrissent les désirs de l’unité. Il nous faut par conséquent demander à l’Esprit Saint la grâce d’une abnégation sincère, celle de l’humilité et de la douceur dans le service, d’une fraternelle générosité à l’égard des autres. […] Que les fidèles se souviennent tous qu’ils favoriseront l’union des chrétiens, bien plus, qu’ils la réaliseront, dans la mesure où ils s’appliqueront à vivre plus purement selon l’Évangile. » (UR 7)

Nous connaissons à Lyon les pionniers de l’œcuménisme avec notamment la figure de l’abbé Couturier. Avec le pasteur suisse Bäumlin, ils ont fondé en 1937 le « Groupe des Dombes » qui rassemble 40 théologiens et enseignants catholiques et protestants. Signalons parmi leurs nombreuses publications cette dernière sortie en novembre dernier : « De toutes les nations… » (Editions du Cerf) concernant la catholicité des Églises. Voici les questions que ce travail aborde : « Si une Église ose se prétendre catholique, qu’en est-il de la catholicité des autres Églises ? Qu’en est-il de la relation de chaque Église aux autres communions chrétiennes, aussi bien qu’à l’Église du Christ ? Comment honorer la catholicité de l’Église dans un contexte historique de divisions ? Il y va de l’être même de l’Église, comme de sa raison d’être missionnaire : « De toutes les nations, faites des disciples. »

Je vous invite à nous rassembler nombreux les 11 février et 10 mars à l’église de l’Annonciation. La recherche de l’unité peut être un désir profond, l’objet de lectures approfondies ou de notre prière, tout cela est absolument noble et nécessaire. Mais pour s’accomplir, l’œcuménisme ne fera jamais l’impasse de la rencontre de l’autre dans sa différence, du dialogue, du partage de la Parole : toute rencontre authentique qui fait naître l’estime mutuelle, afin que le désir du Christ « qu’ils soient un » (Jn 17, 21) devienne véritablement le nôtre.

Franck Gacogne