Adresse : 3, Boulevard Antoine de Saint-Exupéry, Lyon 9e
Architecte : Tony DESJARDIN ; Louis MORTAMET
Date de construction : 1843-1848 ; 1951-1954
Propriété de la Ville de Lyon

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Un peu d’histoire…

La paroisse Saint-Pierre-aux-Liens est la plus ancienne de Vaise. Les traces d’un édifice paléo-chrétien (fin Ve-début VIe s.) jouxtant le nord de l’église ont été retrouvées en 1964. La permanence d’une église, placée d’abord sous le vocable de Saint-Baudile et dépendant de l’abbaye d’Ainay depuis le XIe s., semble attestée. L’église Saint-Pierre était un des points de passage de la Fête des Merveilles qui se déroula à Lyon du IXe à la fin du XIVe s. en souvenir des martyrs de 177, saint Pothin et ses 47 compagnons : le clergé et les paroissiens d’Ainay, de Saint-Just, de Saint-Paul et de l’Ile-Barbe venaient en procession à Saint-Pierre, puis redescendaient la Saône sur des bateaux décorés jusqu’à l’abbaye d’Ainay ; la procession revenait ensuite à pied jusqu’à Saint-Nizier.

L’église, dont on sait très peu de choses, aurait été reconstruite en 1625 et consacrée en 1627 par l’archevêque Charles Miron. Postérieurement on lui adjoignit des bas-côtés. En 1841 l’abbé Peyronnat la décrit ainsi : « elle est petite, mal bâtie et ne se fait remarquer que par la nécessité de la reconstruire ». Ce sera chose faite en 1848.

À cette date, Vaise qui concentre un grand nombre d’activités artisanales et industrielles, est encore une commune indépendante ; elle ne sera rattachée à Lyon qu’en 1852, avec la Croix-Rousse et la Guillotière.
C’est un jeune architecte qui est choisi pour cette reconstruction commencée en 1844. Tony Desjardins (1814-1882) travaille alors dans le cabinet de Louis Dupasquier. Saint-Pierre est la première de ses nombreuses constructions d’églises. En 1848, il deviendra architecte diocésain et en 1852 architecte en chef de la ville de Lyon.

Féru d’art médiéval, T. Desjardins élève un édifice inspiré de l’art roman, tout en y intégrant des influences néo-byzantines ou néo-gothiques.

À la fin du siècle, le chanoine Jean-Marie Fétut, curé de 1886 à 1923, multiplie quêtes et kermesses et rassemble les fonds lui permettant de compléter la décoration de l’église (peintures du chœur) et l’achat de mobilier (orgue, confessionnaux).

Jusqu’en 1938, le clocher de Saint-Pierre comptait 2, puis 3 cloches. Jugées d’une mauvaise sonorité ou fêlées, elle seront refondues au profit d’un carillon de 12 nouvelles cloches. Ces cloches seront bénies par le cardinal Gerlier lors d’une grande solennité le 26 mars 1939. C’est ensuite en 1999 que ce carillon sera restauré et remis en service. Il est aujourd’hui le seul carillon en fonctionnement dans une église de la ville de Lyon.

Le 21 novembre 1943 la paroisse fête en grande pompe le centenaire de son église, mais l’église Saint-Pierre est touchée par le bombardement du 26 mai 1944 : la tourelle nord de la façade, le fronton, les voûtes et une partie de la nef sont détruites. La restauration est conduite par Louis Mortamet (1897-1956), architecte des Monuments historiques, également en charge de la construction de l’église Saint-Charles de Serin, qui reconstruit l’édifice à l’identique, remplaçant seulement les voûtes d’arêtes adoptées par T. Desjardins par des voûtes en plein-cintre plus en accord avec le style néo-roman du bâtiment. Il choisit cependant de conserver quelques stigmates du bombardement : de gros éclats en façade, au-dessous du tympan et de la colonnade des apôtres, ainsi que la décapitation du 5e apôtre de cette colonnade.
L’église reconstruite est consacrée le 11 mai 1954 par Mgr Ancel, évêque auxiliaire de Lyon.

À la découverte de l’église

L’église, implantée en bordure de rue, est entièrement dégagée au nord et à l’ouest.
Ce qui frappe d’abord dans l’église St-Pierre, c’est l’opposition entre la façade en pierre de taille blanche et le reste du bâtiment élevé en moellons de pierres dorées ; cette référence à l’architecture rurale du Beaujolais se retrouve dans la couverture en tuiles vernissées jaunes et brunes de la flèche du clocher.

La façade

La façade surprend ensuite par ses deux tours crénelées qui ne sont pas sans rappeler les tours de la basilique de Fourvière construite trente ans plus tard. On ignore l’influence de T. Desjardins sur cette construction, mais l’architecte Louis Sainte-Marie-Perrin (1835-1917) qui collabore avec Pierre Bossan pour la construction de la basilique avait travaillé dans l’atelier de T. Desjardins dont il a épousé la fille en 1865. Est-ce là un hommage du jeune architecte à son beau-père ?
T. Desjardins, fidèle à l’art médiéval, y ajoute la marque de l’éclectisme du XIXe s. A-t-il voulu aussi rappeler le passé de Vaise, porte de Lyon et élément défensif de la ville ?
Il compose, avec la complicité du sculpteur Guillaume Bonnet (1820-1876), un modèle de façade néo-romane, modeste certes (elle ne fait que 18 m. de large), mais d’une sculpture fine et soignée, achevée en 1853.

Le portail

Le portail est encadré de deux rangs de doubles colonnes étagées en profondeur et ponctuées de petits chapiteaux illustrant 8 des signes du zodiaque (symbole des mois de l’année) : de gauche à droite, en partant du nord, on reconnaît d’un côté, le capricorne, le verseau, le bélier et le taureau ; de l’autre, le lion, la vierge, le scorpion et le sagittaire.
La sculpture s’échelonne ensuite sur plusieurs registres :

  • Le linteau orné d’un entrelacs de feuilles de chêne et de glands, marqué d’une croix perlée et pattée au centre, est surmonté d’une frise de palmettes.
  • Le tympan est sculpté d’un Christ en mandorle, accosté de deux anges et des symboles de Évangélistes, à gauche le lion de Marc et l’ange de Mathieu, à droite, le taureau de Luc et l’aigle de Jean. Ce thème est inspiré des tympans d’Anzy-le-Duc (Saône-et-Loire) ou de Saint-Trophime d’Arles.
  • Au-dessus quatre rangs de voussures déclinent les principaux motifs d’ornementation romane : feuilles imbriquées, damiers en reliefs, palmettes, torsade de ruban perlé…

Le registre supérieur développe une arcature accueillant les statues des douze apôtres, chacun identifié par un phylactère. Il y a là également une référence à un monument majeur de l’art roman, l’église Notre-Dame-la-Grande de Poitiers.

L’intérieur

Le sol du bâtiment est surélevé de 6 marches par rapport au niveau de la rue, peut-être pour prévenir les crues de la Saône ? En 1840, l’eau était montée jusqu’à 3 m. dans les rues de Vaise.
L’église adopte un plan en croix latine très classique, avec entrée dans le narthex flanqué de deux chapelles, la chapelle baptismale à droite, et la chapelle mortuaire à gauche.
La nef, voûtée en berceau, est longée de bas-côtés délimités par 7 colonnes surmontées de chapiteaux feuillagés, chapiteaux corinthiens présentant tous une sculpture différente.

À la croisée du transept, la table de communion en pierre marque l’entrée du sanctuaire. Composée de petites arcades où, là-aussi tous les chapiteaux ornementaux sont différents, elle est ornée de motifs en relief : une gerbe de blé sur les piliers du seuil et une élégante ligne de grappes de raisins à la partie supérieure.

À partir de là, le sol du sanctuaire est couvert d’un carrelage mosaïque daté 1893, et se déroulant comme un tapis vers le chœur.

Des éléments remarquables

Le maître-autel

Le maître-autel de marbre blanc et son tabernacle serait l’œuvre conjointe de T. Desjardins et du sculpteur Joseph Fabisch (1812-1886). Le devant d’autel présente une très riche sculpture sur un fond or imitant la mosaïque. Le Christ est au centre, assis dans un quadrilobe, entouré de rinceaux feuillagés. Il est flanqué de chaque côté des figures des évangélistes, en pied, sous des arcatures. Tous sont auréolés de mosaïques émaillées bleues. Chaque arcade est séparée par une colonne de marbre, de différentes couleurs, reposant sur des lions couchés.

Le tabernacle, en forme de petit temple, est fermé d’une porte émaillée. Les deux griffons qui l’accostent reprennent une symbolique de l’art roman : le triomphe du bien, symbolisé par le tabernacle, sur le mal, symbolisé par des monstres, qui de plus portent gravés les noms de deux célèbres hérétiques : Arius, condamné par le concile de Nicée de 306, et Berengarius (Bérenger de Tours) par celui de Verceil en 1050.

Les chapiteaux du chœur

Les chapiteaux corinthiens évoquent des épisodes de la vie de saint Pierre sculptées en haut relief dans des mandorles, scènes se répondant 2 à 2.

Depuis l’angle nord-ouest :

  • 1. Le premier reniement de Pierre dans le palais du grand prêtre (Mc 14, 66-68).
  • 2. Jésus invite Pierre à marcher sur les eaux (Mt 14, 28-29).
  • 3. Le Christ remet les clefs du Royaume des Cieux à Pierre (Mt 16, 19).
  • 4. Pierre rentre chez lui et annonce à sa femme la mission que lui a confiée le Christ
  • 5. L’ange délivre Pierre de sa prison (Ac 12, 6-10).
  • 6. Le Christ confie à Pierre la poursuite de son œuvre d’évangélisation, en lui remettant son bâton de pasteur (Jn 21, 15-19).
  • 7. Le Christ invite Pierre le pêcheur à le suivre, au lac de Tibériade (Mt 4, 18-22).
  • 8. Le reniement de Pierre, avec le coq chantant à ses pieds (Mt 26, 69-75).

Les peintures du chœur

Au-dessus de l’arcature séparant le chœur du déambulatoire une large frise peinte évoque les apôtres et les martyrs lyonnais.
Réalisée entre 1900 et 1905, à la demande du chanoine Jean-Marie Fétut, c’est l’œuvre du peintre lyonnais Claude Barriot (1846-1908), auteur également des peintures des églises de Limas (Rhône), Sainte-Euphémie (Ain) et des dessins des mosaïques de la crypte de Saint-Pothin, à l’ancien hôpital de l’Antiquaille (Lyon 5e).
Dans cette église néo-romane, C. Barriot ajoute sa touche d’éclectisme en exécutant une peinture imitant la mosaïque des églises byzantines, où sur un fond doré se dressent, dans un décor de palmiers, des personnages en pied, vivement colorés, chacun identifié par son nom écrit au-dessus.
Le Christ en mandorle, plus grand que les autres sujets, occupe la position centrale. Il est flanqué à sa droite de l’archange Michel en guerrier, le dragon vaincu à ses pieds suivi de Pierre les clefs de la Terre et du Ciel en main ; et à sa gauche de la Vierge Marie et de Jean l’Évangéliste, l’aigle à ses pieds.

Du côté gauche du chœur, s’avançant vers le Christ, les évangélistes, les apôtres reconnaissables au rouleau de la nouvelle loi qu’ils tiennent en main, et les premiers saints de la chrétienté, chacun portant l’instrument de son martyr. Un premier groupe rassemble Paul avec l’épée, André portant sa croix en X, Jacques le Majeur et son bâton de pèlerin et Barthélémy tenant le couteau de son martyr et la dépouille de sa propre peau. Le groupe suivant comprend Mathieu tenant la hallebarde et accompagné de l’ange, Philippe la croix à double traverse et Jacques le Mineur la massue. Puis s’avancent Simon portant la scie, Thomas la lance et Mathias la hache. Enfin, on découvre Marc devant le lion, Étienne, premier martyr chrétien, dans son costume de diacre, portant l’encensoir et la palme du martyr, Barnabé « adjoint » des apôtres tenant les pierres de sa lapidation, et l’évangéliste Luc, avec à ses pieds le taureau ailé.

Du côté droit du chœur se sont 11 des 48 martyrs de Lyon de l’an 177 qui s’avancent en procession, chacun avec sa palme, emmenés par Polycarpe, disciple de l’apôtre Jean et maître des saints Pothin et Irénée. La procession est encadrée par Pothin, 1er évêque de Lyon, mort dans sa prison en 177, et Irénée, 2e évêque, mort en 202. L’artiste a choisi de représenter le jeune Pontique, Blandine, Sanctus, diacre de Vienne, Attale de Pergame, le médecin Alexandre de Phrygie, Epagathe (dit aussi Vettius-Epacathus), Maturus, Alcibiade, Épipode et son ami Alexandre, et Zacharie. Leur supplice est symbolisé par le lion pour ceux qui ont été tués dans l’arène et par l’épée de la décapitation brandie par Epagathe.

Les chapelles latérales

Les chapelles de la Vierge (à droite) et du Sacré-Cœur (à gauche) occupent les bras du transept. De composition et décor semblables, elles s’insèrent dans des niches en cul-de-four entièrement peintes, d’inspiration néo-byzantines. Les peintures sont semblables, mais non identiques : monogramme AM sur fond or entouré de rinceaux feuillagés et décor d’arcatures abritant des médaillons portant textes et emblèmes des litanies de la Vierge d’un côté ; Chrisme en mandorle sur fond or entouré de rinceaux et imitation d’une tenture médiévale de l’autre.
Les autels, plus sobres que le maître-autel, sont cependant ornés de scènes finement sculptées. Un grand relief de l’Adoration des bergers et des mages anime le devant de l’autel de la Vierge.
L’autel-tabernacle du Sacré-Cœur est de facture différente. Trois scènes sont inscrites dans des médaillons circulaires, évoquant les derniers instants de la vie du Christ : la rencontre de Jésus et de sa mère sur le chemin du Golgotha, la crucifixion et le repas chez Emmaüs.

La statue polychrome de la Vierge à l’Enfant est également une œuvre de Joseph Fabisch, semblable à celle conservée dans l’église Saint-Louis de la Guillotière (seule la position de l’Enfant change). Est-ce le modèle en plâtre de la statue en marbre de la Guillotière ?

Les tableaux

Dans le transept droit se trouve un tableau La Visitation, signé et daté Adrien Dassier, 1667 (classé Monuments historiques le 9 mai 1981).
A. Dassier (1630-1688), qui se qualifie lui-même de « Gallo-Belgani », est peut-être d’une famille originaire d’Anvers. Il travaille à Lyon et y réalise plusieurs tableaux religieux.
Elisabeth, sur le pas de la porte, accueille la Vierge, vêtue d’une robe rouge ; à l’arrière Zacharie salue Joseph. Dans le ciel, des angelots regardent la scène et jettent des fleurs.

Dans le transept gauche, il y a un tableau de la même époque, non signé, représentant La Crucifixion, avec le Christ mort sur la croix, entouré de la Vierge et de saint Jean. À l’arrière se dessine la silhouette d’une ville (classé Monument historique le 9 mai 1981).

Les vitraux

Avant le bombardement de 1944, la nef était éclairée de simples vitraux en grisailles ; deux rosaces représentant des scènes de la vie de la Vierge et du Christ animaient le transept. Suite aux destructions de la guerre, l’ensemble de l’église a été dotée de vitraux répondant à un vaste programme iconographique lié au saint patron du bâtiment. Sa réalisation a été confiée à l’artiste Jean Coquet (1907-1990), maître-verrier de Sainte-Foy-lès-Lyon, professeur à l’École des Beaux-Arts de Lyon, qui réalise à la même période les vitraux de l’église Saint-Charles de Serin.
Pour cette église néo-romane, J. Coquet a choisi de conserver une narration figurative, colorée, aux lignes très fortes, illustrant dans la nef les épisodes de la vie de saint Pierre et dans le chœur des symboles christiques.

Les vitraux du chœur

Chaque vitrail reprend la clef de saint Pierre surchargée de différents symboles.

  • Baie 0. La mitre et les clefs, symbole de Pierre, 1er évêque de Rome.
  • Baie 1. Le lion, symbole de l’évangéliste Marc.
  • Baie 2. Le taureau, symbole de l’évangéliste Luc.
  • Baie 3. L’aigle, symbole de l’évangéliste Jean.
  • Baie 4. L’ange, symbole de l’évangéliste Mathieu.
  • Baie 5. L’œil de la Providence. d’évangélisation, en lui remettant son bâton de pasteur.
  • Baie 6. Le pélican, symbole de l’amour du Christ.
  • Baie 7. La colombe du Saint-Esprit.
  • Baie 8. L’arche d’alliance.

Les vitraux du transept

Baies 9 et 10. Rosaces avec au centre l’œil divin.

Les vitraux des bas-côtés

La narration de la vie de saint Pierre occupe les deux bas-côtés en commençant au nord-ouest.

Le long du bas-côté nord :

  • Baie 11. La vocation de saint Pierre. « Le Christ appelle Pierre le pêcheur à devenir pêcheur d’hommes » (Mt 4, 18-22). On reconnaît le filet de pêche, les poissons, le bateau et en haut, en arrière-plan, la basilique Saint-Pierre de Rome.
  • Baie 13. Pierre marche sur l’eau à la rencontre de Jésus ; il s’enfonce par manque de foi (Mt 14, 22-33).
  • Baie 15. La tradition des clefs : « Tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon église et je te donnerai les clefs du Royaume des Cieux » (Mt 16, 13-20).
  • Baie 17. Le lavement des pieds. Jésus lave les pieds de Pierre, le jeudi saint (Jn 13, 1-15).
  • Baie 19. Le jardin des oliviers. Jésus prie, alors que les apôtres dorment en partie basse (Mt 26, 36-46).
  • Baie 21. Le reniement de saint Pierre : après l’arrestation de Jésus, la servante du grand prêtre reconnaît Pierre qui nie connaître Jésus. En bas, à gauche du vitrail, se trouve le coq qui chantera deux fois (Mc 14, 66-72).

Le long du bas-côté sud en commençant vers l’entrée de l’église :

  • Baie 22. La crucifixion et le repentir de Pierre (Mc 14, 72).
  • Baie 20. Pierre le berger : le Christ ressuscité a chargé les apôtres d’évangéliser le monde (Mt 28, 16-20).
  • Baie 18. Pierre guérit le paralytique (Ac 3, 1-10).
  • Baie 16. Saint Pierre aux liens : emprisonnement de Pierre à Jérusalem sur l’ordre d’Hérode et sa délivrance par un ange (Ac 12, 6-10).
  • Baie 14. Pierre emprisonné à Rome convertit son geôlier.
  • Baie 12. Le crucifiement de Pierre, la tête à l’envers à sa demande.

Les vitraux de la façade est.

Deux vitraux figuratifs occupent le revers de façade.

  • Baie 24. À l’extrémité du bas-côté sud : saint Pierre veille sur deux prisonniers enchaînés. J. Coquet, en référence aux trois emprisonnements de Pierre, a-t-il voulu en faire le saint patron des prisonniers ?
  • Baie 23. À l’extrémité du bas-côté nord : Pierre, premier évêque de Rome, reçoit du Christ la clef du royaume des cieux.
  • La baie centrale 25. Au-dessus de la porte d’entrée de la nef, réalisée en pavés de verre, représente la croix du martyre de saint Pierre, crucifié la tête en bas.

Les vitraux des parties hautes de l’église.

Les vitraux de la nef sont en verre blanc portant en leur centre une clef en verre de couleur, identique pour chaque verrière.
Les vitraux de façade rendent hommage aux prélats contemporains de la reconstruction de l’église : au centre, les armes de Pie XII, pape de 1939 à ; à gauche, celles du cardinal Gerlier, archevêque de Lyon de 1937 à sa mort en 1965 ; à droite, celles de l’Institut des Fils de la Charité en charge de la paroisse aux lendemains de la guerre

Les vitraux du narthex

Ils sont réalisés en dalles de verre.
Dans la chapelle baptismale, la couleur bleue l’emporte : symbole de l’eau retombant sur un poisson dans les baies latérales, la croix et la colombe du Saint-Esprit descendant sur le baptisé au centre.
Dans la chapelle mortuaire, aux teintes plus claires, une simple croix marque la baie centrale.

Les vitraux de la chapelle Saint-Joseph.

La chapelle Saint-Joseph, chapelle de semaine fermée en dehors des offices, est éclairée de 4 vitraux de Jean Coquet, de même facture que les vitraux de la nef, illustrant la vie de la Sainte Famille.

Le mobilier

Une partie du mobilier mis en place par le chanoine Fétut à la fin du XIXe s. a échappé aux destructions du bombardement.
L’orgue, en fond de chœur, a été construit en 1882 par le facteur d’orgues Joseph Merklin.
Les quatre confessionnaux néo-gothiques ont été complétés en 1954 par deux meubles placés dans les angles du revers de façade, offrant ainsi deux exemples caractéristiques de l’évolution des styles.

© Textes : CDAS de Lyon, Maryannick Chalabi, mai 2021.
© Photos : CDAS, cl. V. Savereux-Courtin ; Livre Le Lyon de nos pères ; BM Lyon